À quoi sert l’étiquette “Émissions dans l’air intérieur” ?
À quoi sert l’étiquette “Émissions dans l’air intérieur” ?
Cette étiquette s’intéresse précisément aux COV, les Composés Organiques Volatils. Il s'agit d'un "ensemble de substances appartenant à différentes familles chimiques dont le point commun est de s’évaporer plus ou moins rapidement à température ambiante", définit l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).
Comme les produits de bricolage (matériaux de construction, revêtements divers, cloisons, isolants...) et de décoration (peintures, vernis...) relarguent des COV dans l'air intérieur, cette étiquette informe sur le niveau d’émissions de substances volatiles, présentant un risque de toxicité par inhalation.
Dix polluants sont pris en compte et mesurés. Dans ce charmant inventaire à la Prévert, on rencontre : formaldéhyde, acétaldéhyde, toluène, tétrachloroéthylène, xylène, triméthylbenzène, dichlorobenzène, éthylbenzène, butoxyéthanol et styrène. Comme le précise l'Anses, "la note la plus pénalisante des différentes substances émises par un matériau est retenue sur l’étiquette".
Elle fonctionne sur le même principe que l’étiquette énergétique : un produit A+ est faiblement émissif, alors qu’un produit noté C est fortement émissif. L'étiquetage fait référence aux polluants émis une fois les produits étalés et secs, et non à ceux éventuellement émis à l'ouverture des contenants ou lors de l'application. Cette étiquette est jugée laxiste par l’association 60 Millions de consommateurs, parce que les seuils sont trop élevés : "les classes d’obtention de l’affichage des émissions dans l’air doivent donc être rendues plus sévères". De plus, la responsabilité des tests et de l’affichage incombe à l’industriel... Il est donc intéressant de coupler cette étiquette avec des labels qui requièrent une évaluation par un organisme indépendant.